LE VIETNAM

Ce site relate un voyage touristique de dix jours au Vietnam, réalisé en septembre 2003. Notre fil conducteur sera constitué du pèlerinage de trois vétérans français de la guerre d'Indochine sur le lieu de leurs combats, en particulier sur la route coloniale n°4 (RC4), lors de l'évacuation de Cao Bang, en octobre 1950. Notre deuxième objectif sera l'inauguration d'un cimetière de combattants français, un groupe de tombes retrouvées et restaurées à Dong Mo, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Lang Son, grâce à l'initiative du Souvenir Français et à ses représentants en France et au Vietnam. Comme d'habitude, une large place est faite aux images, plus de 500 ici, avec quelques commentaires, notamment sur ce que nous avons observé et ressenti sur place et sur les résultats de nos recherches.

Note sur la typographie du texte : nous n'avons pas essayé de reproduire les caractères utilisés par l'alphabet vietnamien. En effet, si celui-ci utilise les 26 lettres latines, il comporte plus de 70 voyelles accentuées, ce qui nécessite l'installation d'une police de caractères spéciale. Nous avons donc simplifié l'écriture des noms propres, en reproduisant l'orthographe la plus couramment utilisée.

Ce site n'a pas d'autre prétention que de raconter l'histoire illustrée d'un voyage touristique, et il fourmille sans doute de nombreuses erreurs que nous vous remercions par avance de nous signaler. Rien ne peut remplacer une visite sur place bien sûr, mais nous espérons que ces images plairont à ceux qui ne peuvent pas faire le voyage, et donneront aux autres envie de le réaliser.
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LA RENCONTRE

Tout commence par un banquet de retrouvailles à Hanoï, tradition maintenant bien établie pour les voyages d'anciens combattants au Vietnam. Les adversaires d'hier font donc connaissance et peuvent échanger
leurs impressions.

Nous allons donc faire un rapide tour de table :

 

Le colonel Dang Van Viet :

Il a participé notamment à la "campagne des frontières", le long de la frontière chinoise au nord-ouest. Il a commandé le régiment 174 lors des combats de la RC4. Adhérent du Viet Minh de la première heure, il abandonnera ses études de médecine et fera partie des cadres du quartier général dès 1946. Son sens stratégique et sa ruse l'avait fait surnommer "le tigre" par ses adversaires français.

   

Le colonel Pham Xuan Phuong :

Il commandait l'attaque sur le point "Isabelle" à Dien Bien Phu lorsque le général Bigeard y a sauté, avec le 6ème bataillon de parachutistes coloniaux, le 16 mars 1954.

Il sera notre guide à Dien Bien Phu. Il a été également celui du général Bigeard, lors de la visite de celui-ci en 1994.

 
   
 

Le colonel Do Ca Son :

Agent de renseignement à Dien Bien Phu, il a récupéré lors de la bataille de nombreux parachutages destinés aux troupes adverses, notamment du ravitaillement et le courrier de Madame Bigeard à son époux. Grand érudit (il parle cinq langues) et passionné de littérature française, il lisait Françoise Sagan entre deux assauts. Son cousin, enrôlé dans l'armée française, a été tué lors de son saut en parachute sur Bien Bien Phu.

   

Le colonel Dugong Hong Luc :

Membre de l'état major lors de la prise du poste de Dong Khé, sur la RC4, le 18 septembre 1950.

Il sera notre guide durant tout le voyage. Il est correspondant du Souvenir Français à Hanoï, et était donc le maître œuvre de la réhabilitation du cimetière de Dong Mo, en qualité d'adjoint d'Henri.

 
   
 

André, capitaine du Génie :

Il a participé aux combats de la RC4 à partir de 1949 dans la colonne du colonel Le Page. Il en est donc un des rares rescapés.

   
Maurice dit "Biloute", adjudant chef dans la Marine, 3 séjours de 1947 à 1956, basé au cap Saint-Jacques et à la baie d'Halong.  
   
  Robert, adjudant chef dans la Cavalerie Blindée (8° Groupe de Spahis Algériens), séjour en 1947, rapatrié sur blessures.
   

Henri, colonel dans les Blindés.

Trop jeune pour faire un vétéran d'Indochine, il est né à Hanoï et connaît parfaitement le pays et la langue. Correspondant du Souvenir Français dans le Var, c'est à lui qu'on doit l'organisation de ce voyage et de la cérémonie au cimetière de Dong Mo.

 

 
La bonne chère et les nombreux toasts ont permis aux anciens de retrouver leurs souvenirs, et à travers leurs innombrables anecdotes, ont permis aux plus jeunes de découvrir cette période mal connue de l'histoire.

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