INLE : UN VILLAGE LACUSTRE

Le lac Inlé mesure 22 Kms de long et 11 dans sa partie la plus large. Le lac a été colonisé à partir de 1359, par des Intha (littéralement "fils du lac") venus de la ville de Dawe, dans la province du Tenasserim (Division Tanintharyi) au sud du pays.
 
Ils fuyaient alors les guerres incessantes avec le voisin thaïlandais. Aucune terre cultivable n'étant disponible pour eux, ils obtinrent la permission du chef Shan du village de Nyaungshwe (au nord) de s'installer sur le lac. Deux autres hypothèses localisent leur origine à Bagan et dans le Nord-Est, mais elles sont moins plausibles, le dialecte des Intha étant très proche de celui de Dawe.
 
La machinerie des pirogues est basée un peu sur le même principe que les "longues-queues" thaïlandaises, avec l'hélice au bout du gouvernail, mais le moteur est ici fixe à l'intérieur du bateau. Un joint de cardan assure une transmission flexible qui permet de naviguer dans des eaux très peu profondes, et même de sortir l'hélice de l'eau pour stopper. Pas d'embrayage, mais un volant d'inertie permet de faire tourner le moteur à très bas régime, pour une avance très lente (zones encombrées ou photographies).
 
Première rencontre avec les pêcheurs d'Inlé : une image célèbre qui illustre la première technique de pêche. Un filet conique de 2 à 3 m de haut dont on pose la base sur le fond. Le poisson est ensuite harponné depuis le sommet émergé du cône.
 
Une autre image de carte postale, connue dans le monde entier : la manoeuvre de la rame avec la jambe (Khe-pai-kauk en Intha). D'après les Intha, cette méthode est moins fatigante pour les longues courses et elle permet une meilleure observation du poisson.
 
La deuxième technique de pêche, plus classique, utilise une sorte de palangrotte, planchette autour de laquelle est enroulée une ligne munie d'hameçons. On remarque le profil très bas sur l'eau des pirogues utilisées : vu de loin, le pêcheur semble assis sur l'eau.
 
Les jardins flottants sont constitués d'un matelas de jacinthe d'eau, d'algues et de vase, sur lequel on dépose une mince couche de terre. Ces supports de cultures sont rangés en bandes de 2 m de large environ, séparées par des canaux très étroits où peut se glisser une pirogue.
 
Pour éviter la dérive, les jardins flottants sont arrimés au fond peu profond (2 à 3 m environ) par de longues perches.
 
Les villages sont bien sûr entièrement sur pilotis, habitations mais aussi rues et passerelles.
 
Les pâtés de maisons sont entourés d'une multitude de canaux plus petits.

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