AMARAPURA : LES BATTEURS D'OR

Les employés vont au travail. Sur le porte-bagages, un empilage de bols métalliques contient le frugal déjeuner (un petit bol de riz, quelques légumes, des nouilles, plus rarement un peu de poisson ou de viande).
 
Arrivée chez l'orfèvre. Les feuilles d'or sont vendues en paquets rouges de 100, pour quelques dollars.
 
Les batteurs se tiennent dans cette position pratiquement douze heures par jour. On comprend que ce métier ne peut être exercé que par des jeunes.
 
On trouve les habituels objets de culte, mais on peut même faire dorer n'importe quel objet à la demande.
 
Derrière une vitre, ces jeunes femmes découpent les feuilles d'or en quatre et les disposent à nouveau dans des piles de feuilles de papier ou de bambou huilé. Les piles retournent alors chez les batteurs et ainsi de suite jusqu'à obtention de l'épaisseur infime finale. Calme et dextérité règnent dans ce local où tout souffle d'air serait catastrophique.
 
Les plus infimes fragments et poussières d'or sont recueillis avec soin.
 
Devant la boutique, deux jeunes moines, munis de leurs bols à offrandes, attendent patiemment les dons. Le don, en particulier aux moines, a une signification sacrée pour les birmans. Il permet d'acquérir des mérites, et donc d'avoir une vie future meilleure, après la réincarnation. Pas d'effusions ou de remerciements donc à attendre des moines, puisque ce sont eux qui, par leur quête, rendent service aux donateurs. Ils s'alignent donc souvent en file "birmane" (on ne dit pas indienne ici) devant les maisons, et les habitants viennent donner à chacun une petite ration de riz ou autre ingrédient, que les moines rangent méticuleusement dans de petits récipients placés dans le grand bol à offrandes.
 
Les nonnes ne mendient pas pour la nourriture, elles se nourrissent elles-mêmes en effectuant du jardinage. Elles récoltent de l'argent qui leur servira à acheter l'huile et le sel, et tout ce qu'il faut pour cultiver la terre.
 
Le plaisir du matin pour tous les birmans (très bon marché) : prendre le petit déjeuner dans la rue, soupe de nouilles et riz gluant.
 
Première rencontre avec le thanakha, maquillage très populaire qui joue le rôle de fond de teint, de crème de beauté et d'écran solaire. Le plus souvent, deux taches sur les joues ...
 
Il peut couvrir tout le visage, en particulier chez les enfants. Hommes et femmes l'utilisent également.
 
De l'autre côté de la rue, la boutique du tanneur propose une peau de serpent de belles dimensions.

Retour
Accueil
Amarapura
Suite